D’après l’opinion commune, l’utilisation du béton dans les constructions en milieu montagnard paraît peu adaptée pour exprimer aussi bien ces caractéristiques d’insertion dans le milieu naturel, qui semblent la prérogative de la pierre et du bois, que cette chaleur recherchée dans les intérieurs, souvent retrouvée dans des pièces confortables qui sont traitées comme des «boîtes en bois». Malgré cela, dans de nombreuses réalisations, les concepteurs choisissent de recourir au potentiel de ce matériau en termes d’expressivité.”.

En modelant le béton lors de son coulage, ils saisissent sa matérialité et sa plasticité; ils obtiennent ainsi des volumes et des surfaces qui expriment la solidité et les froides tonalités des blocs erratiques et des crêtes rocheuses. Le traitement superficiel peut accentuer les caractéristiques du projet: surfaces parfaites obtenues au moyen de coffrages métalliques, traces des veines du bois quand les coffrages sont constitués de planches, sablages effectués quand la coulée n’a pas encore complètement durci, afin d’obtenir une granulométrie évoquant les rochers. Cette diversité de situations permet de calibrer le degré d’insertion dans le contexte, qu’il soit bâti ou naturel, avec des résultats de grande qualité.

Roberto Rosset ARCHITETTO